Promenade émue mais apaisante au cimetière de mon village natal, tous ces noms familiers mêlés aux crissements du gravier...
un arrêt particulier auprès de mes arrière-grands-parents - quelle force ! je tire de leur histoire : Ernestine et Henri depuis des générations dans le village , nés à quelques mois d'intervalle , ayant vécu toute leur vie au pays , ma mère témoin de leur entente exemplaire jusqu'au bout , morts la même année , elle d'abord , puis le chien , puis lui...
la vie transmise dans le même foyer jusqu'à moi de mère en fille , moi-même donné naissance à ma fille aînée à la maison dans ce village comme autrefois ( ne me parlez pas des "méthodes" actuelles qui au mépris des femmes venant donner la vie les juchent les intubent les manipulent les statisticulent les programment les provoquent artificiellement pour le plus grand confort...du seigneur de l'obstétrique qui empoche ses K et...rien que d'y penser je vois rouge...je ferme la parenthèse comme une grille qui crisse , ho hisse , elle est fermée ->)
Le calme au fond du jardin...je m'amuse à passer sous la même porte que mon arrière-grand-mère lorsqu'elle allait jardiner , cette vieille porte d'origine que mes parents ont religieusement laissée en place , dans leur propriété composée de plusieurs parcelles rachetées petit à petit , dont....l'ancien jardin d'Ernestine...
depuis six générations au moins , nous passons de mère en fille sous cette porte...j'aime les portes rouillées...mon portail est rouillé...pour rien au monde je ne voudrais le changer...
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