[...lui, l'éphèbe, frêle et discret si différent des autres jeunes loups du clavier, semble presque s'excuser de son ascension insensée...]
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Ascension loin d'être insensée, à mon avis, pour ce pianiste de 25 ans, Rafal Blechacz, ayant obtenu en 2005 la palme du Concours Chopin de Varsovie, distinction que le jury n'avait pas décernée à un pianiste polonais depuis ... 1975 !
Ils ne s'y sont pas trompés ... on imagine Chopin réincarné ...mais pas phtysique pour une touche, avec la fougue, la sensibilité, la virtuosité, le rythme, le souffle, les couleurs, le phrasé personnel, l'intelligence, la sensualité et surtout, surtout, surtout : cet humour qui anime non seulement son interprétation lorsqu'il y est à sa place bien sûr, mais aussi le relevé de mèche sur le front en rentrant en coulisses, les gestes envolés et les décollages fessiers sur le tabouret, le sourire et les saluts au public, profonds jusqu'à montrer le dos du col comme il se doit ...
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et là, celui qui a de la musique plein les doigts et apparaît, et disparaît, coups de gomme dans la réalité
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comment ????? déjà l'entr'acte ?
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aïe la Polonaise fantaisie op 61 en dessert sur le concert ... les premiers accords ... impossible d'empêcher la dernière goutte de faire des siennes ...
j'ai eu beau chercher sur le net, aucune interprétation ne rivalise avec le souvenir que j'ai de celle de Rafal Blechacz, mais en voici une pour ceux qui n'ont pas en mémoire l'attaque à faire déborder le vase ...
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même de dos, et transfiguré par sa musique, il était beau comme un Tadzio, vous vous souvenez, ce bel adolescent dans "Mort à Venise" de Visconti... bizarre imbroglio ... ce jeune pianiste polonais, ce jeune acteur suédois qui incarnait la beauté pure sous les traits d'un jeune polonais en villégiature à Venise, et qui fera lui-même ensuite carrière dans la musique ...
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puis un dernier nocturne, puis les quais de Seine illuminés, à travers la vitre du taxi qui diffusait une musique arabo-andalouse à sourire de contraste, puis une tarte au poires craquante et douce puis une flûte qui pétillait comme une Tour Eiffel, puis ...merci M&D !
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Photos : Paris, théâtre des Champs Elysées, 27 mars 2009
Mais si justement ! (Bon sang, pourquoi avais-je pris cette photo déjà ?) Ah oui ! L'innocent de la fontaine ! Celui qui lézarde au premier grand soleil !
Une deux trois quatre cinq six sept fenêtres Au deuxième étage en partant de la droite Oui , à la houit !
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Oups je crois bien qu'il m'a vue Bronzé le lézard déjà !
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Mais une semaine plus tôt Vingt lézards plus vrais que naturiste Sortaient grouillants de leur hibernation Midi solaire tapant sur une vieille muraille du jardin ! Voyez plutôt ;-)))
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...un...
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...deux...
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...trois...
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...plus un quatre...
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...cinq...
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...six...
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...sept...
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...tout ce monde sortait de terre, d'anciens trous de musaraignes ou campagnols, mais aussi de trous de pierres...
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... y a encore quelqu'un là-dedans ? Terminus tout le monde descend !!
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...le goulu de la tribu sera le premier repu ...
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...pendant que les autres s'appliquent à perdre leur sang froid...
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...ou à retrouver leur intégrité... Vraiment les accrocs de l'hibernation, ça ne triche pas !! Ils laissent même leur queue en plans !
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...mais les gendarmes sont déjà là en embuscadeux Et vlan ! Contravention pour carrosserie non conforme ! Ça réveille, hein ? Fini, l'hibernation !
Il est un instant funambule où, juste lorsque le soleil glisse enfin au fil de l'horizon, l'heure bleue devient rose . Comme dans toutes les villes * du monde . Mais cet instant est à Venise tellement palpable que l'on sétonne d'avoir été étonné en arrivant ... par la couleur des réverbères .
Comme je suis incapable de réaliser ce * tour de magie sur mes photos, je noie ma frustration dans une série rose sans fond :-(
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Photos : Venise, au coucher du soleil, février 2009 .
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