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Rédigé à 16:52 dans Bord de mer, Des mots pour me dire | Lien permanent | Commentaires (9)
oser le sombre et le noir
puis marcher dans la lumière
s'en imbiber à petits rais
la laisser monter en soi
(jusqu'aux yeux)
les yeux feront le reste
et le monde autour
nous regardera en couleurs
illuminé de l'intérieur
P.S. Pieds-nus le traitement est plus efficace
A réitérer si besoin est, dès que vos couleurs se ternissent
ou si vous voyez en N&N
Rédigé à 19:06 | Lien permanent | Commentaires (7)
aller chercher en soi
cet autre déchiré
le prendre dans ses bras
et patiemment
attendre
qu'il soit réparé
Photos :
installation (panneaux verticaux sur une surface d'eau) dans l'église Saint Louis de la Salpêtrière.
Louise de Béllère du Tronchay, qui se disait elle-même Louise du Néant, est une mystique française née en 1639 et morte en 1694.
Elle est connue par ses lettres envoyées à ses confesseurs,
témoignage de la vie à la Salpêtrière au XVIIe siècle,
mais surtout du basculement de l'expérience mystique vers l'état pathologique.
Rédigé à 01:25 dans Expositions, Paris | Lien permanent | Commentaires (11)
il y a des soirées douces
et il y a des soirées douches
vous savez, celles
où les mauvaises nouvelles vous dévalent
celles qui vous descendent en trombe
pour vous faire toucher le fond
me laisser submerger
inutile de m'épuiser
à lutter contre la marée
puis me laisser porter
la même vague
me ramènera
et je m'accrocherai aux branches
et les branches me feront une île
forte comme un roc
avec des brisants
et des oiseaux voleurs de peine
Photos : la souris dit en passant.
Rédigé à 03:41 dans Bord de mer, Des mots pour me dire, Voyages | Lien permanent | Commentaires (11)
à l'heure dite
le ciel vide
se met brusquement
à battre de l'aile
longtemps, frénétiquement
tous les goélands
passent en criant
au-dessus des hommes
qui ont bâti les dortoirs
où ils ne dorment que d'un œil
puis tout se tait
la nuit les toits de la ville
leur appartiennent
pas besoin d'horloge ni de boussole
les oiseaux savent
et au matin plus rien
les hommes n'y verront que du blanc...*
oh ! une mouette !
bien obligé, le goéland, de ricaner !
*les maires ne sont pas ravis
de voir enfienter leurs bâtiments
mais les goélands sont-ils ravis
de voir pétroler leurs océans ?
La plupart des oiseaux ne dorment que d'un œil par sécurité.
Chaque oeil est indépendant
et communique avec un seul hémisphère de leur cerveau
Le sommeil hémisphérique unilatéral
permet aux oiseaux d’endormir un hémisphère de leur cerveau
tout en gardant le deuxième alerte et éveillé
Photos : Bretagne, Trebeurden, 21h20
coucher du soleil 21h30
rocher enfienté (ici par des cormorans)
Rédigé à 02:46 | Lien permanent | Commentaires (10)
est facile à comprendre
car ils parlent la langue de bois
la vraie
et pas la langue de feuilles
que leur empruntent à l'heure
de grande écoute les beaux parleurs
les sans nom ceux qui ont
la canopée des grandeurs
ceux qui veulent nous faire prendre
les baguenaudiers* pour des crinodendrons**
si vous voulez apprendre
à parler bouleau, sapin, sycomore ou bien hêtre
il est encore temps
vite
avec les pleins et les déliés
phrasés bien articulés
chaque arbre est sous-titré
chacun dans son registre
écrit sa partition
mais bientôt c'est le vent
qui leur donnera la parole
les feuilles se mettront
toutes à vibrer
dans un babilbabel
incompréhensible à celui
qui ne connaissait pas les arbres nus
le tragique
le pathétique
le lyrique
l'ironique
le fantastique
*baguenaudier ou arbre aux vessies ↑ ** crinodendron ou arbre aux lanternes ↑
les registres littéraires sont, aux dernières instructions ministérielles :
épique, tragique, comique, ironique, lyrique, pathétique, dramatique, didactique, fantastique, merveilleux
Rédigé à 14:48 | Lien permanent | Commentaires (8)
bientôt j'avalerai le soleil
qui voyagera dans mon corps toute la nuit
et chaque matin
je lui donnerai naissance
puis j'avalerai les étoiles
que je porterai, invisibles, tout le jour
et le soir venu je jetterai pour vous
mon voile lacté au firmament
Nout : déesse égyptienne représentant la voûte déleste.
Rédigé à 00:37 dans Photomontage | Lien permanent | Commentaires (7)
Rédigé à 13:10 dans Bord de mer | Lien permanent | Commentaires (7)
la meilleure façon de marcher...
on le sait
c'est encore la nôtre
mais la meilleure façon de tirer un trait ??
faut-il mettre un trait
devant l'autre ?
et recommencer ?
à un ? à deux ?
faut-il avaler tout d'un traitre ?
ou rendre trait pour trait ?
faut-il accuser les traits ?
les durcir ou les adoucir ?
je n'ai pas envie, je le vois bien,
de prendre mes jambes à mon cou
je vais prendre mes traits à leurs bouts je crois
en refaire un trait d'union nacré
une boucle d'or bouclée
autour de souvenirs choisis
Photos : dynamo, fiac orangerie, Gobelins, IMA
(toutes les œuvres de calligraphie orientale
entremêlaient des mots comme : tolérance, amour, paix, salut, fraternité...)
Rédigé à 17:25 | Lien permanent | Commentaires (7)
L'autre jour, André disait à Jean-Paul :
"La famille, c'est l'enfer !"
Photos :
installation avril 2013 Jardins de bagatelle, Robert Arnoux
La grande famille de TOUS les pokémons (clic pop-up)
Emprunts libres :
"Familles, je vous hais" André Gide, Les nourritures terrestres, 1897.
"Famille, je vous hais", André Gide, Les nourritures terrestres, 1897 : sujet de
culture générale à Sciences Po Bac+1, 2013.
"L'enfer, c'est les autres", Jean-Paul Sartre, Huis clos, 1943.
Rédigé à 16:20 dans Des mots pour me dire, Nature, Paris | Lien permanent | Commentaires (3)
pas chaloupé
faire le premier pas
c'est pas la mer à boire
nouvelle vague
pas d'entourloupe
un pas perdu
cent pas à tortiller
une vague pousse l'autre
pas cadencé
faut pas pousser
faux pas poussé
vague scélérate
pas de lézard
pas de loup
pas de géant
vague souvenir
d'un bon pas
sortir d'un mauvais pas
pas folle la guêpe
extravaguer
pas de sénateur
pas catholique
pas sorcier
vague à l'âme
pas de main morte
pas de vieux os
et v'là-t'y pas :
la septième vague !
celle qui fait sable ras
celle qui rugit et qui moutonne aussi
et qui fait de la vie
un terrain-vagues où tout est permis
où l'eau se fait la belle
la vague-liberté
Photos : Méditerranée, Grau du Roi.
Rédigé à 11:59 dans Bord de mer, Des mots pour me dire, Voyages | Lien permanent | Commentaires (12)
Rédigé à 20:14 | Lien permanent | Commentaires (5)
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